La caution solidaire est une personne physique ou morale qui s'engage envers le propriétaire du bien loué, dans un acte de cautionnement, à régler les dettes locatives du locataire en cas de défaillance de ce dernier.
Lorsque le bien est loué dans le cadre d’une colocation, chaque colocataire est responsable indivisiblement du paiement de la totalité des loyers et charges. L’engagement des personnes qui se portent caution est aligné sur celui des colocataires et, en cas d’impayé, chaque caution s’engage à payer l’intégralité de la dette locative.
Cette solidarité des locataires et des cautions ne s’applique pas en cas de signature de baux séparés. La loi Alur renforce la protection des personnes qui se portent caution solidaire. Pour les baux conclus après le 27 mars 2014, l'acte de cautionnement doit nécessairement identifier, sous peine de nullité, le colocataire pour lequel l'extinction de la solidarité met fin à l'engagement de la caution.
La solidarité d'un des colocataires et celle de la personne qui s'est portée caution pour lui prennent fin à la date d'effet du congé régulièrement délivré et lorsqu'un nouveau colocataire figure au bail. A défaut, elles s'éteignent au plus tard à l'expiration d'un délai de six mois après la date d'effet du congé.
Le propriétaire bailleur ne peut exiger une caution dès lors qu'il a souscrit une assurance couvrant les loyers impayés, excepté lorsque le locataire est un apprenti ou un étudiant.
Pour les bailleurs personnes morales, le cautionnement ne peut être demandé que par les organismes listés par décret en Conseil d'Etat ou si le locataire est un étudiant ne bénéficiant pas de bourse de l'enseignement supérieur.
Le régime de la colocation ne s'applique pas aux époux et partenaires liés par un PACS.